Le 24 février, après le match entre le HC Fribourg-Gottéron et le HC Bienne, un supporter du HCFG a été grièvement blessé à bout portant par une balle en caoutchouc tirée par la police cantonale bernoise. Le blessé a été hospitalisé avec plusieurs fractures au visage et pourrait perdre son œil. Cette blessure corporelle totalement inutile infligée par la police cantonale doit être examinée à court terme par un organisme indépendant, le* fonctionnaire responsable doit être licencié et l'utilisation de telles balles en caoutchouc doit être interdite ! A long terme, la police doit être entièrement reconstruite afin d'empêcher de nouveaux actes de violence !
Comme l'a indiqué une page de fans du HCFG le 28 février dans un post Instagram1, le vendredi de la semaine précédente, une balle en caoutchouc a été tirée sans avertissement à une distance d'environ 4-5 mètres sur un supporter du HCFG se rendant au parking, alors que des enfants se trouvaient à proximité. Les balles en caoutchouc utilisées ne sont en fait conçues que pour une utilisation sous la ceinture. Cette consigne a été totalement ignorée par le* policier* et le supporter a été touché au visage à une distance trop courte. Il ressort du communiqué de presse de la police cantonale2 qu'ils avaient auparavant reçu des pierres. Selon les supporters du HCFG, c'est un mensonge pur et simple. "Je me sens plus insécurisé que protégé par la police lors des matches", estime Jonas Mauduit, membre du comité directeur de la JUSO JS Bielingue et supporter du HCB.
Chaque année en Suisse, au moins 10 personnes sont grièvement blessées par des balles en caoutchouc tirées par la police3, le nombre de cas non recensés étant extrêmement élevé, car la plupart des activistes* n'osent pas porter plainte contre la police. "Pour éviter de nouveaux blessés graves, nous demandons l'abolition totale des balles en caoutchouc", exige Lennard End, membre du comité de la JUSO JS Bielingue. Les balles en caoutchouc causent souvent des dommages extrêmes aux personnes touchées et blessent bien trop souvent les personnes présentes. Les blessures corporelles de vendredi dernier sont en outre un symptôme de la propension extrême à la violence de la police, qui s'adresse surtout de manière disproportionnée aux minorités.
Outre l'interdiction des balles en caoutchouc et autres armes "non létales", la JS Bienne exige que cet incident extrêmement dangereux soit examiné par un organisme tiers indépendant. Les enquêtes internes à la police n'aboutissent quasiment jamais à des résultats satisfaisants, il faut maintenant prendre des mesures efficaces pour empêcher de tels excès de violence non provoqués par la police. Le fonctionnaire qui s'est rendu coupable de coups et blessures doit en outre être renvoyé de son poste. Celui qui, dans une telle situation, ne peut pas s'en tenir à des directives simples, ne peut et ne doit plus exercer une violence légitimée par l'État.
A long terme, la police en tant qu'institution n'est pas capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour lutter contre la cause de la violence policière. C'est pourquoi la JS s'engage, dans sa dernière prise de position, à ce que la police soit remplacée à long terme par une alternative !
1 https://www.instagram.com/p/CpMt_l4j8qJ/?igshid=MDJmNzVkMjY%3D
2 https://www.police.be.ch/de/start/themen/news/medienmitteilungen.html?newsID=f46d541a-87e0-4349-ae75-948432732e54
3 https://www.republik.ch/2022/12/01/voll-ins-auge