D’ici 2019, Kappelen accueillera un des nouveaux centres fédéraux d’asile. La JS Bielingue salue la mise en œuvre de la révision de la loi sur l’asile, tout en se montrant préoccupée du respect des droits fondamentaux.
Le Secrétariat d’Etat aux migrations SEM a publié le 23 décembre un communiqué disant que l’actuel centre cantonal de transit à Kappelen sera transformé jusqu‘en 2019 en centre fédéral d’asile d’une capacité de 270 places. Avec le centre fédéral d’asile du Zieglerspital à Berne, la région d’asile de Berne respectera ainsi la capacité prescrite. Le centre de Lyss aura une fonction « d’attente et de sortie », selon le SEM.
La JS a soutenu la révision de la loi sur l’asile acceptée en mai de cette année et salue sa mise en œuvre. Cependant, une partie de cette révision concerne les nouveaux centres fédéraux d’asile, que nous observons d’un œil critique. En effet, un grand nombre de personnes y est placé sur un petit espace, dans des circonstances ressemblantes à celles d’un camp. La liberté de mouvement est limitée et le règlement de ces centres d’asile est très strict.
De plus, à Kappelen même, les procédures d’asile ne seront pas traitées. Il s’agit d’un centre de « départ ». Dans ce type de centres ne se trouvent que les requérants d’asile ayant un avis Dublin ou un avis négatif, c’est-à-dire pour qui on prévoit l’extradition. Il faut donc compter avec plus de mesures de sécurité et de répression. Que finalement Kappelen ait été préféré à Lyss, emplacement qui avait aussi était pris en considération, confirme nos craintes par rapport à la volonté de marginalisation et d’isolement des requérants. Il n’est pas concevable que le centre fédéral devienne une prison pour requérants d’asile !
La JS Bielingue soutient, en principe, la création du centre fédéral d’asile, mais demande le respect des droits fondamentaux. La liberté de mouvement et l’intégrité physique et psychique sont prioritaires. Afin de promouvoir le contact entres la population locale autour du centre fédéral d’asile et afin de garantir et contrôler le respect des droits fondamentaux, il est essentiel que le centre ne soit pas isolé de la population civile.
04.01.2017