Aujourd'hui, avant le début du débat sur Substance 2030, la JS Bielingue et ses conseiller.e.s municipaux.ales se sont réunis sur la place centrale pour une cérémonie de deuil. Nous n'avons pas seulement pleuré la perte imminente de 50 postes du secteur public, mais surtout le démontage proposé du service public et la perte des offres culturelles et de loisirs qui y sont liées dans le cadre de Substance 2030. Cette cérémonie de deuil, suivie d'un cortège funèbre jusqu'au bâtiment du Conseil de ville, montre la réalité effrayante qui se produirait si le catalogue de mesures, tel qu'il se présentait avant le début des discussions, était adopté.
Lors de la cérémonie funèbre, nous nous sommes souvenus des bons moments passés dans la ville de Bienne encore riche en culture, des diverses offres qui ont été largement utilisées par les intervenant.e.s. "La ville culturelle de Bienne ne mourra pas d'une mort naturelle. Non, elle sera assassinée", a déclaré Lennard End, membre du comité de la JS Bielingue. Cet assassinat est dû à des suppressions d'emplois, à la réduction du service public qui en découle et à la suppression des offres culturelles.
La ville de Bienne se qualifie elle-même de ville culturelle, qui profite massivement des offres municipales. Ce sont précisément ces offres qui font de Bienne ce qu'elle est. Pour la JS Bielingue il est claire : si l'on prend au sérieux cette auto-évaluation en tant que ville culturelle, les mesures contenues dans le catalogue Substance 2030 actuel sont absolument inacceptables.
"Car la stratégie des bourgeois est une fois de plus transparente", poursuit Lennard. Les départements de l'État sont bombardés de suppressions stratégiques de postes et de coupes budgétaires. "Ces institutions affaiblies par les bourgeois eux-mêmes sont ensuite utilisées pour les présenter comme inefficaces et justifier ainsi encore plus de coupes", s'indigne encore Lennard. Mais le démantèlement du service public et les coupes budgétaires dans l'espace public nuisent avant tout aux travailleur.euse.s ordinaires.
Ainsi, comme c'est souvent le cas en politique suisse, la plupart des mesures de Substance 2030 ne tombent pas sur le dos des riches, qui ont profité de l'animation de la ville, mais surtout sur celui des 99%. Une fois de plus, ce ne sont pas les personnes aisées qui sont touchées par les coupes budgétaires, mais les personnes ayant besoin d'aide et de soins, les enfants issus de milieux modestes et les travailleur.euse.s du secteur public.
Pour ces raisons, les mesures d'économie qui doivent être mises en œuvre avec Substance 2030 sont inacceptables aux yeux de la JS Bielingue. Il est scandaleux que, dans le cadre de la réduction du déficit, on ne discute pas d'autres mesures comme les augmentations d'impôts sur les personnes morales et les véritables raisons du déficit. Il s'agit d'une part de baisses massives de l'imposition des entreprises au cours des dernières années, que Bienne remarque massivement, mais aussi d'un déficit d'investissement. Ces investissements nécessaires, qui ont toujours été empêchés par les bourgeois dans le passé, doivent être réalisés pour que Bienne reste une ville dans laquelle les gens souhaitent vivre. Par exemple, le report de la rénovation des écoles ou la fermeture du cimetière de Boujean sont des économies qui dégraderont massivement la qualité de vie à Bienne. Une réduction du budget dans de tels domaines n'est pas seulement inefficace, elle nuit activement aux objectifs de réduction du déficit, car elle empêche l'arrivée de nouveaux habitant.e.s.
Le cas est clair : Substance 2030, tel qu'il apparaît avant les débats du Conseil de ville, n'est absolument pas compatible avec les idées de la JS Bielingue sur ce que doit être l'avenir de la ville de Bienne. Nous exigeons que les mesures d'économie ne se fassent en aucun cas au détriment des employé.e.s municipaux.ales, du service public et de l'offre culturelle. Car le plan de mesures actuel au détriment des 99% est absolument insupportable sur le plan social. "Stop Substance 2030, stop à la mort de Bienne, ville de culture !" annonce Léa Dubochet pendant l'action.