Bienne. - Dans le cadre de la dernière assemblée des délégués de l’UDC, Beat Feurer a tenu des propos racistes à l’encontre de musulman∙e∙s et de leur prétendue incapacité à s’intégrer. Il sabote ainsi le travail du département des affaires sociales et du service de l’intégration, qui lui sont subordonnées. Il ne s’agit pas là de son premier scandale, mais d’un parmi bien d’autres. Ses agissements sont incompatibles avec son activité à la tête de la Direction de l’action sociale et de la sécurité – la JS Bielingue exige sa démission.
Samedi, l’UDC a établi une „liste d’éxigences sur l’Islam radical“. Le combat contre l’islam politique et radical est important, mais l’UDC ne se sert de la thématique que pour récolter des voix. Tout dialogue avec des représentant∙e∙s musulman∙e∙s et tout rapprochement institutionnel à l’islam devrait être freiné, et l’UDC veut utiliser une répression consternante contre le « radicalisme ». Ce qu’est exactement « l’islam radical » dont l’UDC parle constamment et en quoi il se démarque d’autres mouvements radicaux religieux ou politiques n’est pas clairement défini. Les mesures de répression proposées révèlent des tendances autoritaires et démontrent la compréhension problématique de l’Etat de droit par l’UDC de manière exemplaire. La répression n’atteindrait pas que les radicaux, mais tous les musulsman∙e∙s. L’UDC accélère ainsi le clivage social et la marginalisation, ainsi que l’exclusion des musulman∙e∙s en Suisse. Une politique d’exclusion déclenche chez les groupes visés une contre-réaction et une résistance et assure une radicalisation. Ainsi, la politique de l’UDC ne fait qu’aider les islamistes radicaux, ceux-là même qu’ils disent combattre.
Beat Feurer a également participé au débat. Lorsqu’il a pris la parole, il a décrit l’islam comme une « religion fataliste ». Comme leur sort est décidé d’avance par Allah, les musulman∙e∙s ne font pas d’effort pour améliorer leur vie et leur situation économique. « Avec cette déclaration, Feurer mêle l’alarmisme raciste et islamophobe de son parti à son combat personnel contre les pauvres à Bienne », constate Samuel Trafelet, membre du comité de la JS Bielingue. « L’incident correspond aux développements des derniers mois dans la région de Bienne et du canton de Berne. Au lieu de rendre possible l’éducation et la mobilité sociale, on lance une chasse au pauvres. Dans cette discussion, la droite politique a recours à des généralisations problématiques, des préjugés, du racisme et de l’islamophobie. »
Beat Feurer a saboté le travail de son propre département par ses propos et n’est plus acceptable en tant que chef des services sociaux et de l'intégration. « Nous exigeons de ce fait la démission de Beat Feurer », dit Muriel Günter, porte-parole de la JS Bielingue. « L’intégration sociale et économique est un processus mutuel, qui repose sur la volonté de coopérer de toutes les parties. Avec ses propos racistes, Feurer a trahi la relation de confiance nécessaire à cela auprès des gens qu’il devrait justement atteindre. » En outre, ce n’est pas la première fois qu’il devient clair que Beat Feurer est inapte à remplir sa fonction. L’incompétence de Feurer a déjà été démontrée par le passé par d’autres problèmes et scandales.
C’est pourquoi la JS Bielingue exige :
- La démission de Beat Feurer en tant que conseiller communal.
- Que l’intégration sociale et économique ne dépende de la religion d’une personne.
- Que le dialogue interreligieux, également avec l’islam, soit renforcé à Bienne.
(Communiqué de presse, 30.10.17)
31.10.2017